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Ile Soto |
Situé à 3810 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac Titicaca est un des plus grand lac du monde. Nous avons passé une semaine sur une petite île de pêcheurs, loin des îles très touristiques du lac, c’est une petite île dénommée Soto.
Pour se rendre sur l’île, nous avons rencontré des pêcheurs sur le bord du lac, au village de Conima. Avec Marcellino et sa femme Remedio nous sommes arrivés sur l’île après une heure de traversée mouvementée. Il y a de grosses vagues et le lac est tellement immense qu’on se croirait en pleine mer. Sur l’île, Marcellino nous a accompagné jusqu’à la maison communale, une petite maison en brique de boue avec un toit en taule, à l’intérieur quelques matelas en paille pour pouvoir dormir. A côté, une cuisine à bois dans une autre petite maison. Pas d’eau courante mais un puits à 15 minutes de marche, le même qu’utilisent les habitants, pas d’électricité mais la plupart des habitants de l’île possèdent des panneaux solaires.
Les habitants de l’île sont tous agriculteurs. Ils cultivent des pommes de terre, du maïs, des fèves, de la oca (c’est une racine qui se mange). Tout ce qu’ils cultivent, ils le gardent pour leur propre consommation. Ils ont aussi quelques moutons, des poules pour la viande et des œufs. Pour cultiver, ils font tout à la main, sur l'île, il n’y a ni tracteur, ni véhicule.
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Les moutons sur la plage de l'île. |
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Les habitants n'ont pas de retraite, ils travaillent toute leur vie. |
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Clara aide sa grand mère dans le travail des champs. |
Tous les hommes font le même travail, ils sont pêcheurs. L'argent qu'ils gagnent leur sert à acheter ce qui leur manque : les fruits, les légumes, les habits…
Pêcheur est un travail très difficile. Ils partent seuls dans leur petite barque à moteur en début d'après-midi, restent toute la nuit sur le lac où il fait très froid et où il y a souvent de gros orages, et ne reviennent que le lendemain matin.
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Retour de la pêche, Marcellino et Remedio démêlent les filets. |
Le problème du lac TIticaca, est qu'il est très pollué. Par conséquent il y a de moins en moins de poissons. Quand ils ont de la chance, les pêcheurs ramènent une quinzaine de kilos de truite mais souvent les filets sont vides ou bien ne comptent qu’une ou deux truites de un kilo. Cela ne rembourse même pas leur essence. A cause de ce problème, les jeunes ne veulent pas rester sur l’île et préfèrent aller chercher du travail dans les villes alentours. Souvent, ils travaillent à la mine. Il y a 15 ans, il y avait une cinquantaine d’enfants à l’école, aujourd’hui il n’en reste plus que deux : Galindo en CP et Clara en CM2. Nous avons réalisé un documentaire sur la journée de Clara dans sa dernière semaine d’école sur l’île avant les grandes vacances. (Les grandes vacances sont en hiver au Pérou, c’est la saison des pluies).
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L'école, à gauche les toilettes, à droite la seule classe encore en fonctionnement. |
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L'école avec le drapeau péruvien. |
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Clara garde les moutons après l'école. |
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Galindo dans la cour de récréation. |
Cette île est une communauté, cela veut dire que les habitants font des choses ensemble. Par exemple, il y a une cantine où les femmes cuisinent à tour de rôle pour tout le monde tous les midis (nous y avons mangé de très bon plats), les hommes font ensemble les travaux nécessaires sur l’île : aménagement des chemins, digue du port, maison communale…
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Les hommes réparent le port. |
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menu de la semaine à la cantine des habitants. |
Avec eux, nous avons fêté Noël dans la maison communale à la lueur de quelques bougies. La mairie de Conima leur a apporté du chocolat et du Paneton ; les femmes ont fait du chocolat chaud que nous avons partagé. Quelques hommes ont joué de la musique. Nous avons partagé notre soupe. Un moment agréable avec les habitants !
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Chocolat chaud le 24 décembre dans la maison communale. |
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La maison de Clara. |
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